Au départ, une volonté de changer le monde.
De créer des alternatives à nos modes de vie, dont on sait aujourd’hui qu’ils mettent clairement en péril les écosystèmes.
Sans nier l’intérêt du voyage, mais en sortant du paradigme consumériste : en proposant de prendre le temps de la découverte.
A voir tous les voiliers qui dorment dans les ports, nous nous sommes dit qu’il y avait une garcette* à tirer, et qu’il y aurait certainement moyen d’optimiser leur usage. Tant de gens rêvent de voyage, la boucle pouvait se boucler.
Une équipe s’est alors constituée et, en novembre 2021, un premier séminaire a posé les bases du projet commun avant de sauter dans le grand bain.
Les premiers mois ont été largement consacrés à déjouer les nombreuses problématiques que soulève une telle activité, notamment des points de vue juridique, économique et évidemment opérationnel.
Rien, dans la loi ou les aides d’état, n’encourage réellement cette idée, alors qu’elle constitue pourtant un levier dans notre politique climatique et qu’elle emporte l’adhésion du grand public. Nous avons fini par trouver un compromis, entre modèle économique et opérationnel, qui nous permet de rester rigoureusement dans les clous juridiques, mais nous nous emploierons à faire bouger certaines lignes pour que se déplacer à la voile devienne normal, voire logique.
* garcette : fil, sur un bateau.
Pour faire grandir notre flotte, nous comptons sur des propriétaires prêts à nous confier leur voilier lorsqu’ils ne l’utilisent pas, comme c’est le cas pour nos deux premiers navires (Belle Aventure et Awake). Nous réfléchissons également à acquérir nos propres voiliers grâce aux sociétaires, mais nous concentrons pour l’instant sur l’exploitation de nos premiers vaisseaux !
Rapidement, nous avons ouvert d’autres pistes de réflexion pour élargir l’offre de voyages et la rendre accessible au plus grand nombre. Ainsi, nous avons lancé, avec un cabinet d’architectes naval (VPLP) et le Chantier de l’Arsenal à la Rochelle, la construction d’un catamaran capable de transporter jusqu’à 80 personnes pour des liaisons de courte distance (îles proches du continent). Financé grâce aux sociétaires, à un investisseur privé et des banques, il sera livré fin avril 2024. Dès mai 2024, il assurera une liaison régulière entre Locmiquélic et l’île de Groix.
Pour aller encore plus loin, nous avons enclenché un travail de recherche et développement pour imaginer le voilier du futur, plus rapide, tout confort, susceptible d’embarquer plusieurs centaines de personnes pour des navigations allant jusqu’à plusieurs semaines.
Nous ne sommes encore qu’au début de l’aventure et naviguons à vue, mais confiants, vers le monde de demain.